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Note de mars 2018

 Contexte actuel (05/03/2018) :  Les deux font la paire !!!

Les fins de mois sont dures ! Certes, nous avons plutôt l’habitude d’entendre ceci à propos de situation personnelles et moins pour les marchés. Mais force est de constater que les fins des mois de janvier et février, ainsi que les débuts de mois qui les suivent, ont été plutôt agitées et fortement négatives pour les marchés actions. Et paradoxalement, alors que les craintes proviennent plutôt des Etats Unis, ce sont nos marchés actions européens qui semblent en pâtir le plus.

La première alerte est venue fin janvier, et nous l’avons largement commentée, étant surpris de constater la réaction à la baisse des intervenants de marchés devant des nouvelles qu’ils attendaient pourtant. Certes l’inflation semble revenir, mais ces craintes avaient été largement relativisées par la suite, amenant les marchés à récupérer une bonne partie de la baisse courant février.

En effet, nonobstant les mouvements intempestifs des marchés, les fondamentaux des sociétés américaines, et notamment la forte croissance des bénéfices des sociétés américaine auxquelles il faudra ajouter les effets de relance budgétaire, continuent de porter une dynamique vers les marchés actions. Aussi, dès qu’une correction affaiblit le niveau des marchés actions, les investisseurs en profitent pour y revenir, ce qui explique que le rattrapage de mi-février.

En revanche, en cette fin février/début mars, la première audition du nouveau président de la Fed qui a simplement proposé à son comité de réfléchir à quatre hausses de taux au lieu de 3 prévues cette année. Le but étant de potentiellement endiguer une surchauffe, combinée à des déclarations de Trump sur la mise en place de taxe douanières sur l’Acier et l’Aluminium ont fortement contribué à faire baisser des marchés actions qui se remettaient et à faire revenir la volatilité. Décidément, les deux font la paire !

Contexte actuel (05/03/2018) :  Taux aux US et politique en Italie et en Allemagne.

Auparavant, nous avions une situation équilibrée, les politiques faisaient de la politique et donc forcément des bêtises, et les banquiers centraux faisaient leur maximum pour les corriger. Il est certes encore trop tôt pour dire si cela est en train de finir avec la paire Trump/Powell, mais nous allons devoir inclure ce possible changement dans nos scénarii. Il est vrai que le temps des politiques quantitatives à tout va est révolu, et que les forces des économies peuvent permettre de les arrêter. Aussi les investisseurs se concentreront principalement sur les évolutions des taux. Le grand débat du moment, aux US, est donc d’anticiper s’il y aura 3 ou 4 hausses des taux des Fed funds cette année, les amenant de 1,5% à 2,25 ou 2,5%. Et la raison de cette préoccupation, est principalement liée à l’écart de ces taux courts (2 ans) avec les taux longs (10 ans), à savoir s’ils vont passer de 2,6% (avant toutes ces anticipations qui les ont déjà portées à 2,86% vendredi 3 mars) à 3,6%, où s’ils vont moins progresser. Dans ce dernier cas, qui serait dû à de moindre anticipation du retour de l’inflation, pour certain, la baisse de l’écart entre ces taux courts et longs (aplatissement de la courbe des taux) pourrait être considéré comme un signal de pré-récession, alors que pour d’autres, ce serait plutôt un bon signe pour les marchés actions qui n’aiment pas les hausses des taux longs.

Pendant que les investisseurs se posent ces questions, les marchés réagissent aux nouvelles, et de manières plutôt singulières, à l’image de la clôture des marchés actions européens fortement en baisse ce vendredi 3 mars, alors que les marchés US se sont plutôt bien tenus, et ont fini soit en faible baisse, soit positif.

Ces mouvements, sont soit l’expression des stratégies de certain fonds spéculatifs qui ont initié de fortes positions à la vente sur les marchés européens, soit la crainte des investisseurs devant un week-end politique en Europe impliquant l’Italie et l’Allemagne, qui portant s’est plutôt mieux passé qu’attendu, Merkel ayant reçu l’accord de son parti, et les élections en Italie n’ayant pas donné une majorité au parti 5 étoiles.

Que penser du contexte actuel ? Retour à la normale et de la volatilité…

La grande question que se pose tout intervenant devant des forts mouvements de marché qui lui apparaissent incompréhensibles est : Le marché a-t-il tort ? (sous-entendu, et moi, ai-je raisons ?)
C’est la question que beaucoup de personnes se sont posées la première semaine de février, pour finir par raison gardée et conserver leurs positions en actions voire pour certain les renforcer. Et tous pensent avoir raison de conserver leur exposition aux actifs risqués, jusqu’à de nouveau se remettre en question, suite à cette journée de vendredi 3 mars. Doit-on capituler, et baisser les positions en actions, européennes pour la plupart d’entre nous, ou doit-on tenir, face à ces différents remous et nouvelles ?

Pour le moment, nous restons convaincus à l’instar de nombreux gérants que les fondamentaux des marchés actions restent forts, que les économies restent dans de bonnes dynamiques, notamment les économies US et Européennes, et que l’inflation ne va pas se mettre à rebondir trop fortement, malgré de bons chiffres du taux de chômages. Aussi, nous pensons que nous sommes plutôt dans une phase d’ajustement des marchés financiers, qui sont en train de sortir d’une période « sous perfusion » des banques centrales. Cette période qui semble néanmoins avoir porté ses fruits notamment sur la croissance des économies et l’emploi, s’est faite sans volatilité et avec des taux qui étaient en constante baisse jusqu’à devenir négatifs. Aussi, ce que nous appelons « phase d’ajustement », est simplement un retour à la normale des marchés, avec un retour de la volatilité, de l’inflation à plus ou moins forte dose, et surtout de la hausse progressive des taux, ne serait-ce que pour maîtriser la progression de l’inflation. Cela ne se fera pas en un jour, et surtout, pour le moment, nous sommes très loin d’entrer en récession. Aussi, cette phase d’ajustement peut certes être accompagnée de phase de baisse des marchés financiers, mais reste en tendance, une phase globalement haussière pour les marchés actions.

Que penser du contexte actuel ? … Mais restons bien accrochés.

Cependant, comme nous l’avons évoqué dans le contexte global ci-avant, il va falloir prendre en compte cette nouvelle donne que nous appelons la « paire Trump/Powell ». En effet, jusqu’à présent, nous avions des présidents/présidentes de la banque centrale US qui étaient au moins Docteurs en économie, ce qui n’est pas le cas du nouveau venu. De plus, il va falloir juger, voire jauger, sa capacité à résister, corriger, anticiper les frasques du président qui l’a mis en place. Pour le moment, nous sommes dubitatifs, car nous pensons qu’il est bien conscient que les mesures fiscales peuvent effectivement apporter de la surchauffe à une économie américaine qui n’en avait pas potentiellement besoin, et donc fait le job en potentiellement anticipant et prévenant largement à l’avance le marché qu’il pourrait y avoir une quatrième hausse qui n’était pas tellement attendue. Maintenant, c’est fait, peut-être pas de la meilleure façon, mais au moins c’est fait. Nous attendons donc, pour corroborer ou non notre jugement, la nomination de son second qui nous l’espérons tous, sera une personne reconnue dans le domaine de l’économie.

Sur les taux, nous pensons que les craintes de retour d’une inflation aux US plus forte que prévu sont excessives, et ne vont pas arriver. Aussi, sur les hausses des taux, nous pensons que c’est plutôt une bonne choses que le marché se mette à en anticiper 4, car elles seront sûrement en fin de compte au nombre de 3, voire peut être moins si Trump continue à vouloir déclencher une guerre commerciale avec toute la planète.
Nous pensons aussi que les taux longs US ne devraient pas monter dans la même proportion que les taux courts, amenant certes une baisse de l’écart entre taux long et courts, mais qui devrait rester positif néanmoins. Et c’est ce point qui rassurera les marchés actions et leur permettra de continuer leur hausse.

Enfin, nous ne comprenons toujours pas, à l’instar des journées de jeudi 2 et vendredi 3 mars cette trop forte différence qui anime les marchés actions US et européens, où les seconds baissent plus fortement que les premiers, ce qui à nos yeux n’est plus justifié.

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