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Note d’avril 2018

Contexte actuel (05/03/2018) :  Après les craintes sur l’inflation, sur le protectionnisme…

Et de trois ! Le mois de mars a fini, à l’instar de ceux de janvier et février, dans le rouge, pour la plupart des indices actions mondiaux. Le CAC est en baisse de l’ordre de -2,70%, l’Eurostoxx50 de -4,10%, et le Dow Jones en baisse de -2,50% depuis le début de l’année. Et quelle que soit la thématique choisie, cette baisse affecte dans un même ordre de grandeur aussi bien les indices actions européens qu’américains durant ce mois.

Trois principaux sujets affectent les différents marchés obligataires et actions depuis le début de l’année, à savoir, l’inflation, le commerce extérieur et les valorisations excessives des principales sociétés technologiques américaines.

Pour revenir sur ces différents points, les questions que se posent les investisseurs, sont de savoir s‘ils vont être (pour les deux premiers points) à la source d’une augmentation plus forte que prévue à ce jour (3 hausses en 2018 et 3 en 2019) des taux directeurs de la FED (banque centrale américaine), et pour le dernier, si la bulle des technologies n’est pas en train d’exploser. Dans le même temps des chiffres US publiés récemment montraient une petite inflexion de la demande ainsi que des indices manufacturiers : le marché se laisse emporter par les peurs ambiantes. Rappelons qu’en raison des conditions climatiques, la croissance des 4eme et 1er trimestres est en général légèrement moindre que celle des 2nd et 3eme trimestres. Il faut donc relativiser.

En ce qui concerne les craintes liées aux mesures douanières annoncées par les américains et à la réponse apportée ce weekend par les chinois, il faut également relativiser.  Selon les économistes, pour le moment, cela devrait affecter environ 3% de la totalité des imports US et les hausses de tarif seraient inférieures à 1 point de pourcent. Cela semble très faible par rapport au bruit que cela fait, et il faudrait une bien plus grande escalade dans l’échelle des tensions et des rétorsions pour que cela impacte réellement l’économie et les prix.

Contexte actuel (05/03/2018) :  … Que nous reste-t-il à craindre à court/moyen terme ?

Ce qui surprend en fin de compte les investisseurs, c’est la façon qu’a Trump de poser un problème plutôt que les solutions qu’il y apporte finalement. Les intervenants de marchés, habitués à la suprématie des Etats Unis, étaient habitués à ce que leur pays entre dans une négociation avec le rapport de force habituel qui caractérise l’arrogance américaine. Or, Trump, magnat de l’immobilier procède d’une autre façon, il frappe du poing sur la table en même temps qu’il abat ses demandes, forçant la partie « adverse » à venir négocier. Cela a pour effet de déconcerter, voire d’inquiéter les investisseurs qui ne sont pas habitués à de telles pratiques, et qui préfèrent juger de leurs possibles conséquences plutôt qu’en voir les résultats effectifs. Cela crée de la volatilité conséquence de cette incertitude. Si en plus de tout cela, le facteur politique s’en mêle, avec des élections de mi-mandat qui interviennent en fin d’année, alors nous pouvons comprendre que les investisseurs soient perturbés par ces comportements. Néanmoins, comme pour tout, ils vont progressivement s’habituer à cette façon de procéder qui dans peu de temps ne surprendra plus les marchés.

Nous parlions précédemment du troisième point qui inquiète les marchés et qui concerne les actions technologiques américaines. Certes les marchés américains sont surévalués, certes une grosse partie de cette surévaluation est principalement due aux grosses entreprises technologiques US qui montrent des niveaux de valorisation exagérées pour notre part, mais pouvons-nous parler de bulle à ce stade ? Nous ne le pensons pas. Néanmoins, les corrections qui ont affectées certaines valeurs ces derniers temps, comme Facebook ou Tesla, ne sont pas liées qu’à des prises de profit, mais aussi à des problèmes fondamentaux liés à leur business model et à leur crédibilité (Tesla sera-t-il capable de produire suffisamment de voitures, Facebook va-t-il pouvoir résoudre les problèmes de confidentialité…).

Les marchés se sont toujours nourris de craintes, celles-ci engendrant de la volatilité, mais nous ne pensons pas que ces trois points puissent affecter les bons fondamentaux de l’économie et retourner la tendance à court/moyen terme.

Que penser du contexte actuel ? Le retour de la volatilité est-il ponctuel ou durable ?…

Nous maintenons ce que nous pensions le mois précédent, et ce malgré un mois de mars qui, nous a donné tort en partie, en tout cas sur la direction des marchés actions.  Néanmoins, nous maintenons notre vue à moyen terme qui consiste à conserver une bonne part d’actifs, dits risqués, dans les portefeuilles, et qu’il n’est pas temps, selon notre opinion, pour capituler à ce stade. Comme nous le mentionnions début mars, nous pensons que nous sommes plutôt dans une phase d’ajustement des marchés plutôt que dans une phase de fort changement de tendance.  Aussi, nous pensons que la volatilité actuelle est plutôt le reflet de certaines angoisses à court terme qu’un réel signal nous prévenant d’une récession ou d’un risque de même ampleur.
Nous pensons que les mouvements de consolidation se font en trois phases, et que nous sommes dans la troisième phase, celle-ci ayant été déclenchée entres autres par les craintes des intervenants de marchés avec les mesures protectionnistes US annoncées.

Aussi, après avoir craint un retour de l’inflation fin janvier, cette hausse ne s’est pour le moment pas avérée. Et de plus, les taux sont progressivement revenus vers leurs niveaux de début d’année entre temps, avec des marchés actions qui retrouvent des couleurs. Vient alors une deuxième phase de panique fin février début mars, avec des déclarations protectionnistes de Donald Trump. Ces déclarations de vouloir changer les règles du commerce international ne sont pas nouvelles, car elles ont été exprimées pendant sa campagne, mais elles avaient été obérées par les réformes fiscales qui avaient monopolisées toute l’attention des marchés. Cependant, en observant les premiers résultats obtenus, et notamment ceux avec la Corée, il semble qu’il y ait plus de bruit que de mécontentement. Il est à noter que si l’on tient compte que la Chine détient plus de 1500 milliard de dollar de dette américaine, et que les américains vont continuer de s’endetter, une solution amiable aura plutôt intérêt à voir le jour entre les USA et la Chine si l’on ne veut pas voir ces deux pays se tirer une balle dans le pied…

Que penser du contexte actuel ? … et les marchés sont-ils trop chers ?

La troisième phase de baisse est intervenue plus récemment avec la faiblesse des fameuses GAFA (Google, Amazone, Facebook et Apple et autres valeurs technologiques US…) qui pour des raisons de trop forte valorisation, de soucis dans la façon de conduire leur business, ou des deux, ont fait baisser les marchés actions US et avec eux les autres marchés. Nous sommes au cœur de cette troisième phase qui pourrait emmener les marchés actions à de nouveaux plus bas, et permettre enfin de clôturer cette phase de consolidation.  En effet, les mouvements vus en ce début d’année ont fait fluctuer les marchés actions dans de fortes amplitudes, allant entre 10 et 13% de baisse entrer les plus hauts vus en janvier (sauf pour Nasdaq en mars), et leurs plus bas vus soit début février soit fin mars.

Nous ne savons pas où ce mouvement de consolidation va s’arrêter, mais en regardant les niveaux de valorisation de la plupart des marchés (nous exclurons les marchés US qui nous paraissent encore surévalués), nous pensons que nous sommes plutôt dans des zones d’achat que de vente. Pour les marchés européens, nous sommes revenus sur des niveaux de 2015/2016, alors que les entreprises affichent de bien meilleures perspectives de croissance de leurs bénéfices. Par ailleurs, l’environnement macroéconomique mondial reste plutôt bien orienté, et nous restons, en tout cas en Europe, également dans un environnement de taux bas, et qui devraient le rester. Aussi, il n’y a toujours pas d’alternative pour obtenir de la performance que d’être investi sur des supports risqués, et d’accepter de ceux-ci une certaine volatilité, car les autres supports ne pourront pas délivrer de performance, et ne seront pas pour autant dénués de volatilité.

Aussi, nous ne pensons pas que les trois sujets de préoccupation du moment vont à court/moyen terme altérer la dynamique actuelle. Ils continuent cependant à apporter de la volatilité ponctuelle, mais offre de bons niveaux pour se renforcer sur certains marchés actions.

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