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Note d’avril 2019

Contexte actuel (08/04/2019) : Tant que la musique joue…

Le mouvement de hausse sur les principaux marchés actions a continué en ce mois de mars, mais a été moins soutenu que les deux premiers mois de l’année, laissant penser qu’un mouvement de consolidation plate est intervenu. Au 29 mars, les indices boursiers continuent d’afficher de belles hausses depuis le début de l’année, à l’instar du Dow Jones (+11.15%), du Shanghai Composite (+19.31%), de l’Eurostoxx50 (+11.66%) ou du CAC40 (+13.10%).

Les discours des banques centrales et les avancées dans les négociations sino-américaine ont continué d’apporter un soutien aux marchés financiers, permettant une phase de consolidation sans forte baisse pour les principaux marchés actions. En revanche, les mouvements ont été plus « violents » sur les marchés de taux, avec les principaux taux 10 ans qui ont tous sérieusement baissé comme le BUND (10 ans allemand) qui est passé de +0.182% à -0.068% au 29 mars (-137.36% !) pour remonter à 0% à présent, le T-BOND (10 ans US) qui est passé de 2.71% à 2.407% en baisse de 11.41% et l’OAT (10 ans français) qui est passé de 0.538% à 0.316% (-41.26%). Au travers de ces mouvements, il faut aussi bien y déceler un discours accommodant des banques centrales, qu’une constatation que les économies ne sont pas en train de s’emballer, et notamment l’économie américaine.

Les différents statistiques liés à l’activité et la croissance sont à nouveau vecteurs de volatilité pour les marchés actions, mais force est de constater qu’en ce moment, les marchés ne tiennent pas compte de leur signification, qu’elle soit bonne ou mauvaise. En effet, il semble que les marchés soient revenus dans une phase où les actions et intentions des banques centrales les rassurent, et semblent masquer les signes de décélération de croissance et de surendettement. Face à ce constat, le consensus reste cependant confiant dans le fait que la récession n’est pas pour tout de suite, ni pour la fin de cette année, certain évoquant plutôt une inflexion qui ne devrait pas durer. Le même consensus tend à penser que malgré les incertitudes politiques dont souffre l’Europe (élections européennes, brexit…), elle pourrait être la bonne surprise de cette année, de même que pour la Chine qui inquiète un peu moins, faisant suite aux récentes statistiques montrant que l’activité ne se dégrade plus. De la même façon, l’évolution des discussions entre la Chine et les Etats-Unis, que nous mentionnions ci-avant, apportent un sentiment qu’un accord sur le commerce parait plus que probable désormais. Nous ne sommes plus loin des hauts niveaux atteints par les différents indices boursiers en 2018, et nous pensons que pour le moment, les investisseurs réagissent sur les marchés actions de la façon dont un célèbre banquier en parlait en disant : « Tant qu’il y a de la musique, il faut danser… »

 

 

Que penser du contexte actuel ? … il faut prendre les mesures avant qu’elle ne s’arrête.

Le consensus des stratèges joue un rebond de l’activité économique au second semestre, considérant que le risque commercial sino-américain sera derrière nous comme le Brexit et que les politiques budgétaires plus expansionnistes permettront une bonne tenue de la consommation des ménages et au même moment où les multiples décisions des autorités chinoises permettront d’assister à un taux de croissance en ligne avec leurs objectifs.

Face à ce consensus, le revirement complet de la FED a inévitablement instauré le doute, réveillant l’aversion au risque et justifiant un arrêt au rattrapage des marchés actions entamé bien rapidement en ce début d’année. Il ne semble laisser désormais plus aucune place à une hausse de taux d’ici la fin de l’année, voire pourrait même laisser libre court à quelques anticipations de baisse possible (ce en quoi nous ne croyons pas), mais surtout s’accompagne de la décision de ralentir la réduction de la taille de son bilan.

Cependant, le discours de la FED ne se veut pas catastrophique et la révision en baisse de la croissance escomptée reste marginale, tant pour cette année que pour 2020. Sans évoquer une fois encore l’impérieuse nécessité des banquiers centraux de pérenniser les taux longs le plus bas possible, face au poids d’une dette en perpétuelle expansion, il est logique de s’interpeller, comme les marchés, sur cette volte-face. Ceci justifiait notre vue, un peu plus prudente, à la mi/fin février, car le ton très accommodant des banques centrales nous laisse à penser que tout n’est pas si rose.

Alors doutes et consensus ?

Fin de la dégradation économique, stabilisation et reprise apparaissent le scénario le plus probable justifiant de ne pas envisager une forte baisse des marchés actions. Mais une reprise en rien comparable à celle qui prévalait de mi 2017à Mi 2018, et une année 2020 qui ne pourra pas bénéficier des derniers effets positifs de la réforme fiscale américaine ou des relances budgétaires en zone euro.

Pour les mois à venir, le consommateur devrait être un des piliers de la croissance et les dernières publications des ventes au détail ont rassuré après une fin d’année inquiétante, parfois pour des raisons climatiques ou en raison du Shutdown US. Si certains facteurs de ce ralentissement sont conjoncturels, une partie reste structurelle en relation totale avec une évolution de l’économie globale liée aux différents facteurs souvent relatés comme la robotisation, la digitalisation, la démographie, la montée en puissance des services avec parfois des emplois peu qualifiés. La Chine en est un exemple vivant, désormais entrée de plein pied dans la cour des grands où seuls ses avancées technologiques, la hausse de sa consommation domestique et son hégémonie commerciale via la Route de la Soie deviennent ses incontournables priorités. Dans un tel contexte, profiter de la poursuite de la hausse pour baisser notre exposition actions vers la neutralité reste justifiée, d’autant plus avec la saisonnalité de fin mars où souvent les marchés digèrent un 1er trimestre bénéfique. Nous conservons inévitablement une vigilance accrue sur l’Europe où nos amis britanniques ont vraiment du mal à « tirer les premiers », et où l’Europe n’arrive pas à se décider à les laisser partir avec pertes et fracas.

 

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