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Note de mai 2018

Contexte actuel (02/05/2018) :  Même si la méfiance persiste …

La chaine est enfin rompue. Contrairement aux trois précédents mois, le mois d’avril termine sur un beau rebond des marchés, particulièrement pour les marchés actions européens, avec un CAC en hausse de 6,84% sur un mois, un Eurostoxx50 de 5,14%, tandis que les marchés actions américains ne progressent que de 0,25% sur le mois (Dow Jones ou S&P). Cela porte la performance depuis le début de l’année de ces différents indices boursiers à respectivement +3,91% pour le CAC, +0,75% pour l’eurostoxx50, et à -2,25% pour le Dow Jones et -0,96% pour le S&P. Pour le moment, nous ne pouvons seulement que constater, la meilleure performance en devise des marchés européens par rapports aux marchés américains. Ceci est aussi confirmé en tenant compte de l’impact devise, car le ratio EUR/USD est à ce jour (1,2069) sur les mêmes niveaux qu’au 31 décembre 2017 (1,2003).

En revanche, les marchés obligataires affichent des taux en hausse par rapport au début de l’année. Cette hausse est certes moins importante pour les taux européens, avec le 10 ans Français à 0,8% (vs, 0,77%), le 10 ans allemand à 0,561% (vs 0,426%) que pour le taux 10 ans US (TBOND) à 2,959% (vs 2,405%). Ce dernier a même dépassé récemment les niveaux de 3%.

Force est de constater qu’à ce jour, les trois principales craintes qui semblaient affecter les marchés dont nous parlions dans notre précédente lettre, ne semblent plus avoir autant d’impact sur l’humeur des intervenants de marchés, à savoir l’inflation, le commerce extérieur et les valorisations excessives des principales sociétés technologiques américaines.

Il semble néanmoins, que l’inflation reste au cœur des préoccupations des investisseurs, et cela se ressent sur les niveaux des taux US, tandis que les craintes sur le commerce extérieur persistent mais de façon moindre, et que les doutes sur les GAFAM ont été en partie résorbés par leurs bonnes publications du 1er trimestre.

Contexte actuel (02/05/2018) :  … Le baromètre des marchés semble de retour au beau fixe.

Des doutes subsistent cependant, dans l’esprit des investisseurs, dont certains semblent déçus par les chiffres de croissances publiés au 1er trimestre, largement en dessous de ceux du 4eme trimestre et légèrement en dessous des attentes. Cette nouvelle source d’inquiétude, pourrait aussi bien être annonciatrice d’un retournement de tendance, que d’une phase de stabilisation d’une croissance persistante prenant en compte les différents paramètres tels que l’inflation, les réglages liés aux changements de politiques monétaires, du niveau de fort emploi de certains pays …  Il semble cependant aux yeux de beaucoup d’analystes macroéconomiques, de banques d’investissement ou de société de gestion, que la croissance va se poursuivre, surement à des rythmes stabilisés et robustes. Les dernières prévisions du FMI ont confirmé des perspectives de croissance mondiale de l’ordre de +3,9% en 2018 et 2019, et aux USA de +2,9% en 2018 et +2,7% en 2019 (en hausse de 0,2% par rapport à leurs prévisions d’octobre 2017).

En ce qui concerne l’inflation, c’est un sujet au centre des préoccupations des investisseurs, car déterminant pour essayer de capter les prochains mouvements sur les taux. Aussi, en Europe, après les chiffres plus faibles qu’attendus, publiés pour le premier trimestre, et après le discours du président de la BCE, il ne semble y avoir aucune anticipation de tension sur les taux à prévoir à court/moyen terme, notamment après la sortie programmée du QE. D’autant plus que, les anticipations d’inflation sont plutôt à la baisse. En revanche aux USA, le retour de l’inflation sur les niveaux de 2% pousse les investisseurs à être plus nerveux au fur et à mesure que ce chiffre se normalise, et surtout à chaque publication de celui-ci. En effet, toute hausse au-delà de ce niveau (2%) impliquerait pour les investisseurs une possible action supplémentaire de la FED sur les taux afin de ne pas laisser filer l’inflation. Mais pour le moment, il n’y a pas d’inquiétude à prévoir.

Il semble qu’à ce stade de l’année, les investisseurs domptent petits à petits leurs démons (inflation, protectionnisme, surchauffe…), anticipent de mieux en mieux les écarts de comportement, et finalement reviennent sur leur optimisme et consensus de début d’année.

Que penser du contexte actuel ? Profiter de l’instant présent et du retour…

Avec un fort rebond des marchés actions, principalement européens, que nous attendions, le mois d’avril a permis de confirmer que les mouvements erratiques qui se sont produits entre la fin janvier et la fin mars, étaient comme nous le pensions liés à une phase d’ajustement des marchés plutôt qu’à un réel retournement de tendance. Faut-il pour autant, maintenant que les principaux indices actions européens sont revenus dans le vert en sortir ? Nous ne le pensons pas, pour de multiples raisons que nous vous avons largement décrites durant ces premiers mois de 2018, et dans lesquelles nous continuons de croire. Tout d’abord, nous continuons de penser que l’économie en général va mieux, et se porte bien dans la plupart des continents, et qu’il n’y a pas de raison, malgré certaines tentatives protectionnistes, que des nuages s’annoncent. Ensuite, malgré les récentes hausses, les taux restent relativement bas, et devraient donc permettre aux actifs risqués de continuer d’attirer des investisseurs, d’autant plus que les publications de la plupart des entreprises cotées continuent de s’améliorer. Cela continue selon notre avis de maintenir les marchés actions attractifs, même si nous restons largement favorables aux marchés européens à ce jour. Nous pensons que les marchés américains restent chers, mais offrent cependant toujours un potentiel d’appréciation, ne serait-ce qu’en regard de la consolidation qu’ils viennent de subir et surtout des perspectives de croissance des bénéfices des entreprises qui les composent.

Nous pensons que les bons fondamentaux macroéconomiques, ainsi que les bons résultats des entreprises vont continuer à prendre le dessus sur les différentes craintes qui hantent certains investisseurs, et qui ne sont pas tout à fait dissipées. En effet, comme nous l’avons mentionné ci-avant, les risques d’inflation, et les dangers liés aux conflits commerciaux subsistent, et peuvent altérer la bonne marche du monde actuelle. Nous ne le pensons pas, du moins pas à présent, et pensons plutôt que les bons fondamentaux devraient l’emporter sur ces craintes.

Que penser du contexte actuel ? … à la normalisation des différents marchés financiers.

Par ailleurs, le marché commence petit à petit à se faire à la façon de procéder de Trump, et même des conséquences positives qu’elle peut engendrer. Sur un plan géopolitique, le réchauffement des relations entre les deux Corées est une bonne nouvelle, mais tout n’est pas résolu. Il reste l’Iran, la Syrie… Cependant, nous ne pensons pas que la géopolitique vienne perturber les marchés financiers en ce moment.

L’avenir est-il à ce point si rose ? Malheureusement non, il y aura toujours des acteurs pour douter, et c’est ce qui fait un marché, comme nous avons l’habitude de dire. Mais force est de constater que le consensus semble de nouveau positionné sur un élan d’optimisme sur les marchés financiers, comme en ce tout début d’année. Nous pensons qu’il faut suivre le mouvement, mais aussi qu’il faut cependant rester vigilant sur certains indicateurs, notamment ceux susceptibles d’impacter fortement les taux.

Le récent bon comportement des actions européennes face aux actions américaines, devrait perdurer, et nous pensons qu’il faut donc conserver cette stratégie. La récente consolidation sur les marchés américains, a permis une pause attendue de longue date dans la tendance haussière actuelle. Ce mouvement devrait permettre à ces marchés que la plupart des investisseurs qualifient de « chers », de se reprendre, condition nécessaire pour que les marchés européens puissent continuer eux aussi de s’apprécier, d’autant plus.

Le contexte nous semble donc toujours porteur pour des stratégies plutôt axées sur des actifs risqués. Les marchés sont toujours pleins de liquidités, en quêtes de rendement. Certes les actions restent le meilleur moyen d’appréciation du capital, mais aussi le plus risqué, aussi, nous ne serions pas étonnés, aux vues des récents pics de taux vus sur les obligations 10 ans US, que certains investisseurs décident de réallouer certaines de leurs liquidités sur ce type de placement donnant un rendement supérieur à l’inflation. Pour les européens, ce type de placement reste plus risqué, car nous ne savons toujours pas quelle direction le dollar va prendre face à l’euro, car à 1.2, il est au milieu de son intervalle de trading actuel [1.15-1.25].

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